L'Apprentissage
Tout apprentissage est caractérisé par :
1) Emotions :
-En effet, en dehors du cadre scolaire, l’apprentissage de l’individu est avant tout intimement lié à son environnement social et familial qui le pousse à s’interroger. Autrement dit, il s’agit donc aussi d’une aventure intime et personnelle dans laquelle l’affection (Chez Aristote, qualité qui est une modification transitoire d’un sujet, provenant d’une cause externe ou interne .) joue un rôle prépondérant.
-Par conséquent, le processus d’apprentissage est un mécanisme dynamique extrêmement sensible et donc forcément fragile puisqu’il dépend de notre état émotionnel.
-En effet, en dehors du cadre scolaire, l’apprentissage de l’individu est avant tout intimement lié à son environnement social et familial qui le pousse à s’interroger. Autrement dit, il s’agit donc aussi d’une aventure intime et personnelle dans laquelle l’affection (Chez Aristote, qualité qui est une modification transitoire d’un sujet, provenant d’une cause externe ou interne .) joue un rôle prépondérant.
-Par conséquent, le processus d’apprentissage est un mécanisme dynamique extrêmement sensible et donc forcément fragile puisqu’il dépend de notre état émotionnel.
2) Vécu :
-Apprendre, c’est tisser des liens, de manière plus ou moins consciente et satisfaisante, entre ce que j’ignore encore et ce que je sais déjà.
-Du coup, tout l’enjeu, résument les spécialistes du cerveau, est de pouvoir s’appuyer sur des réseaux d’informations suffisamment activés pour pouvoir créer de nouveaux circuits entre les neurones (et donc apprendre de nouvelles choses).
-Il faut également savoir que plus une tâche est nouvelle et/ou complexe, plus les structures cérébrales se mobilisent. En revanche, plus l’activité devient routinière, plus le cerveau s’économise. « Il est bon de multiplier les sources d’information, prévient Georges Chapouthier (neurobiologiste et directeur de recherche au CNRS). Plus les parcours sont variés, plus ils profitent au jeune enfant. Plus il diversifie les expériences, plus il multiplie les processus enregistrés par les neurones. Il est évident que l’environnement social et familial y contribue. Ainsi, les enfants qui naissent dans le milieu du cirque développent des aptitudes tout à fait différentes de celles des autres enfants de leur âge. »
-En résumé, plus l’environnement culturel enrichit le vécu de l’enfant, plus il facilite
le processus d’apprentissage :
-Apprendre, c’est tisser des liens, de manière plus ou moins consciente et satisfaisante, entre ce que j’ignore encore et ce que je sais déjà.
-Du coup, tout l’enjeu, résument les spécialistes du cerveau, est de pouvoir s’appuyer sur des réseaux d’informations suffisamment activés pour pouvoir créer de nouveaux circuits entre les neurones (et donc apprendre de nouvelles choses).
-Il faut également savoir que plus une tâche est nouvelle et/ou complexe, plus les structures cérébrales se mobilisent. En revanche, plus l’activité devient routinière, plus le cerveau s’économise. « Il est bon de multiplier les sources d’information, prévient Georges Chapouthier (neurobiologiste et directeur de recherche au CNRS). Plus les parcours sont variés, plus ils profitent au jeune enfant. Plus il diversifie les expériences, plus il multiplie les processus enregistrés par les neurones. Il est évident que l’environnement social et familial y contribue. Ainsi, les enfants qui naissent dans le milieu du cirque développent des aptitudes tout à fait différentes de celles des autres enfants de leur âge. »
-En résumé, plus l’environnement culturel enrichit le vécu de l’enfant, plus il facilite
le processus d’apprentissage :
3) Tâtonnement :
-L’apprentissage d’un nouveau savoir n’est jamais spontané mais impose au contraire un important effort cérébral qui va néanmoins être profitable au développement intellectuel de l’individu. En effet, les scientifiques s’accordent aujourd’hui pour affirmer que « plus un enfant fait fonctionner son cerveau, plus il lui est facile d’apprendre de nouvelles choses ».Quand il sollicite souvent ses neurones, qui activent les synapses et déclenchent une action (une pensée, un geste, un calcul…), les temps de réaction sont plus courts et le nombre de synapses sollicités est moindre. Ainsi, une table de multiplication mobilise moins l’activité neuronale lorsqu’elle est bien apprise que lorsqu’elle ne l’est pas…ce qui, du coup, libère de l’espace dans le cerveau pour d’autres apprentissages. Autrement dit, plus on sait, plus on se met en capacité d’apprendre encore !
-Ainsi, comme le souligne Marie-Luce Verdier-Gibello (psychologue et psychothérapeute) « Il peut y avoir l’excitation de la nouveauté ou de la curiosité, mais on ne fait pas l’économie du tâtonnement… Cela aussi, il faut l’apprendre et l’apprendre très tôt. »
-En d’autres termes, sans persévérance, il n’y pas d’acquisition de nouveaux savoirs. Ce goût de l’effort sera d’ailleurs d’autant plus développé que l’individu sera motivé voire passionné par la tâche à accomplir.
-L’apprentissage d’un nouveau savoir n’est jamais spontané mais impose au contraire un important effort cérébral qui va néanmoins être profitable au développement intellectuel de l’individu. En effet, les scientifiques s’accordent aujourd’hui pour affirmer que « plus un enfant fait fonctionner son cerveau, plus il lui est facile d’apprendre de nouvelles choses ».Quand il sollicite souvent ses neurones, qui activent les synapses et déclenchent une action (une pensée, un geste, un calcul…), les temps de réaction sont plus courts et le nombre de synapses sollicités est moindre. Ainsi, une table de multiplication mobilise moins l’activité neuronale lorsqu’elle est bien apprise que lorsqu’elle ne l’est pas…ce qui, du coup, libère de l’espace dans le cerveau pour d’autres apprentissages. Autrement dit, plus on sait, plus on se met en capacité d’apprendre encore !
-Ainsi, comme le souligne Marie-Luce Verdier-Gibello (psychologue et psychothérapeute) « Il peut y avoir l’excitation de la nouveauté ou de la curiosité, mais on ne fait pas l’économie du tâtonnement… Cela aussi, il faut l’apprendre et l’apprendre très tôt. »
-En d’autres termes, sans persévérance, il n’y pas d’acquisition de nouveaux savoirs. Ce goût de l’effort sera d’ailleurs d’autant plus développé que l’individu sera motivé voire passionné par la tâche à accomplir.
4) Mémorisation :
-Selon Georges Chapouthier, « il n’existe pas de définition absolue de l’apprentissage, mais l’on s’accorde pour dire qu’il s’agit d’un processus par lequel un individu enregistre les éléments de son environnement qui modifieront son comportement ultérieur ; la mémoire est l’ensemble des éléments enregistrés ».
-Jean-Luc Velay (chercheur au CNRS, à l’institut des neurosciences physiologiques et cognitives à Marseille) précise encore que « S’il s’agit d’une information déjà reçue, les neurones touchés vont, semble-t-il, transmettre automatiquement des impulsions au réseau activé la première fois. Des expériences en laboratoire montrent que la stimulation répétée d’une voie nerveuse entraîne une réponse des neurones plus forte et plus rapide que lors d’une stimulation antérieure unique ». Une découverte qui confirme, que l’apprentissage est d’autant plus évident qu’il repose sur le souvenir d’une expérience antérieure.
- Cette mémorisation est la condition de la réussite des enfants à l’école. « On pense à tort qu’il n’est pas important d’avoir une bonne mémoire quand on est intelligent. Or, il n’est pas de personne intelligente sans bonne mémoire, insiste Georges Chapouthier. Une mémoire très entraînée, comme en ont les jeunes et les étudiants, permet d’apprendre plus et plus vite.
-Selon Georges Chapouthier, « il n’existe pas de définition absolue de l’apprentissage, mais l’on s’accorde pour dire qu’il s’agit d’un processus par lequel un individu enregistre les éléments de son environnement qui modifieront son comportement ultérieur ; la mémoire est l’ensemble des éléments enregistrés ».
-Jean-Luc Velay (chercheur au CNRS, à l’institut des neurosciences physiologiques et cognitives à Marseille) précise encore que « S’il s’agit d’une information déjà reçue, les neurones touchés vont, semble-t-il, transmettre automatiquement des impulsions au réseau activé la première fois. Des expériences en laboratoire montrent que la stimulation répétée d’une voie nerveuse entraîne une réponse des neurones plus forte et plus rapide que lors d’une stimulation antérieure unique ». Une découverte qui confirme, que l’apprentissage est d’autant plus évident qu’il repose sur le souvenir d’une expérience antérieure.
- Cette mémorisation est la condition de la réussite des enfants à l’école. « On pense à tort qu’il n’est pas important d’avoir une bonne mémoire quand on est intelligent. Or, il n’est pas de personne intelligente sans bonne mémoire, insiste Georges Chapouthier. Une mémoire très entraînée, comme en ont les jeunes et les étudiants, permet d’apprendre plus et plus vite.
5) Consolidation du savoir :
-La résolution d’un problème grâce à l’enregistrement d’une nouvelle connaissance va permettre à l’individu de rebondir vers un autre questionnement. Cette mise en relation est primordiale car elle permet de consolider la mémorisation des acquis.
-L’apprentissage est donc évolutif car l’interrogation définissant le niveau du développement intellectuel de chacun, encourage forcément l’individu à en savoir toujours plus. Cette soif du savoir sera d’ailleurs d’autant plus importante que la curiosité sera suscitée par l’environnement culturel.
-La résolution d’un problème grâce à l’enregistrement d’une nouvelle connaissance va permettre à l’individu de rebondir vers un autre questionnement. Cette mise en relation est primordiale car elle permet de consolider la mémorisation des acquis.
-L’apprentissage est donc évolutif car l’interrogation définissant le niveau du développement intellectuel de chacun, encourage forcément l’individu à en savoir toujours plus. Cette soif du savoir sera d’ailleurs d’autant plus importante que la curiosité sera suscitée par l’environnement culturel.
6) Estime de soi :
-Apprendre, c’est se sentir capable de prendre des risques. En effet, toute la difficulté réside dans le fait de tenter de s’éloigner du territoire des expériences vécues pour s’aventurer vers celui des expériences nouvelles afin de s’approprier de nouveaux savoirs. Or, il n’y a pas de prise de risque sans avoir acquis un capital confiance c'est-à-dire une estime de soi. Là encore l’environnement culturel joue un rôle majeur puisque l’enjeu est d’encourager l’enfant à oser. Mais attention, n’oublions pas que le processus d’apprentissage est un mécanisme extrêmement fragile ; si les parents ou les enseignants en demandent trop ou trop peu à l’enfant, ce dernier n’osera pas franchir un nouveau pallier. Le sempiternel problème est donc d’évaluer correctement la fameuse « zone proximale de développement » (relation entre un niveau donné de développement et la capacité potentielle d’apprentissage).
- D’après Marie-Luce Verdier-Gibello, « C’est avant tout par son expérience corporelle, puis à travers ce que les autres lui renvoient de lui-même que l’enfant fait ses premiers apprentissages. Il apprend en fonction de son habileté, de sa capacité vitale mais aussi de la marge de liberté qu’on va lui laisser. Si les adultes ont une représentation de ce que devrait être leur enfant qui n’est pas adaptée aux capacités de celui-ci, si leurs attentes sont trop fortes, il se sentira bloqué par les compétences extraordinaires qu’il est supposé avoir. La relation risque d’être marquée par la déception, par une surcharge émotionnelle. A l’inverse, une excessive fierté le desservira tout autant. Tout enfant soumis à des rythmes d’apprentissage et à des exigences inappropriées, ne se développent pas harmonieusement, perd de sa motivation et sa curiosité à apprendre. »
-Apprendre, c’est se sentir capable de prendre des risques. En effet, toute la difficulté réside dans le fait de tenter de s’éloigner du territoire des expériences vécues pour s’aventurer vers celui des expériences nouvelles afin de s’approprier de nouveaux savoirs. Or, il n’y a pas de prise de risque sans avoir acquis un capital confiance c'est-à-dire une estime de soi. Là encore l’environnement culturel joue un rôle majeur puisque l’enjeu est d’encourager l’enfant à oser. Mais attention, n’oublions pas que le processus d’apprentissage est un mécanisme extrêmement fragile ; si les parents ou les enseignants en demandent trop ou trop peu à l’enfant, ce dernier n’osera pas franchir un nouveau pallier. Le sempiternel problème est donc d’évaluer correctement la fameuse « zone proximale de développement » (relation entre un niveau donné de développement et la capacité potentielle d’apprentissage).
- D’après Marie-Luce Verdier-Gibello, « C’est avant tout par son expérience corporelle, puis à travers ce que les autres lui renvoient de lui-même que l’enfant fait ses premiers apprentissages. Il apprend en fonction de son habileté, de sa capacité vitale mais aussi de la marge de liberté qu’on va lui laisser. Si les adultes ont une représentation de ce que devrait être leur enfant qui n’est pas adaptée aux capacités de celui-ci, si leurs attentes sont trop fortes, il se sentira bloqué par les compétences extraordinaires qu’il est supposé avoir. La relation risque d’être marquée par la déception, par une surcharge émotionnelle. A l’inverse, une excessive fierté le desservira tout autant. Tout enfant soumis à des rythmes d’apprentissage et à des exigences inappropriées, ne se développent pas harmonieusement, perd de sa motivation et sa curiosité à apprendre. »
- Apprendre c’est aussi accepter l’incertitude, l’erreur c'est-à-dire l’humilité en remettant en cause « sa vérité » grâce à l’acquisition de nouveaux savoirs sans cesse renouvelés.
-Ainsi, « Il faut savoir mettre entre parenthèses certains savoirs pour acquérir de nouveaux automatismes. Dans chaque situation d’apprentissage, nous risquons l’idée que nous avons de nous même ! » explique Marie-Luce Verdier-Gibello.
-Ainsi, « Il faut savoir mettre entre parenthèses certains savoirs pour acquérir de nouveaux automatismes. Dans chaque situation d’apprentissage, nous risquons l’idée que nous avons de nous même ! » explique Marie-Luce Verdier-Gibello.
-Enfin, apprendre c’est être capable de supporter la socialisation qui permet d’être confronté au regard et à la comparaison d’autrui.
-Parmi les facteurs qui contribuent à la construction de l’estime de soi, la maîtrise du langage joue bien évidemment un rôle fondamental.
-Pour Marie-Luce Verdier-Gibello, « L’enfant qui est écouté, avec lequel on dialogue, va prendre confiance en lui. Il faut parler avec lui, l’aider à trouver les bons mots, prendre le temps de rechercher la bonne formulation et ne pas craindre de lui dire : « Je n’ai pas compris ce que tu m’as dit » car se serait lui faire croire que sa parole n’a pas d’importance. Sans le langage, l’enfant est en effet démuni car chaque fois qu’il arrive à perfectionner ce qui le met en relation avec le monde, il enrichit son monde intérieur et développe sa capacité à aller vers l’inconnu. »
-Autrement dit, plus le langage de l’enfant se structure, plus son capital confiance augmente et plus il développe le goût des rencontres et des découvertes. Tout dépend en fait de la qualité du dialogue que lui procure son environnement culturel au niveau de :
-l’aide des adultes (parents, enseignants…)
-la contradiction des pairs (fratrie, camarades d’école…)
-la parole (entre adultes, avec l’enfant…)
-la communication non verbale (les intentions)
-Parmi les facteurs qui contribuent à la construction de l’estime de soi, la maîtrise du langage joue bien évidemment un rôle fondamental.
-Pour Marie-Luce Verdier-Gibello, « L’enfant qui est écouté, avec lequel on dialogue, va prendre confiance en lui. Il faut parler avec lui, l’aider à trouver les bons mots, prendre le temps de rechercher la bonne formulation et ne pas craindre de lui dire : « Je n’ai pas compris ce que tu m’as dit » car se serait lui faire croire que sa parole n’a pas d’importance. Sans le langage, l’enfant est en effet démuni car chaque fois qu’il arrive à perfectionner ce qui le met en relation avec le monde, il enrichit son monde intérieur et développe sa capacité à aller vers l’inconnu. »
-Autrement dit, plus le langage de l’enfant se structure, plus son capital confiance augmente et plus il développe le goût des rencontres et des découvertes. Tout dépend en fait de la qualité du dialogue que lui procure son environnement culturel au niveau de :
-l’aide des adultes (parents, enseignants…)
-la contradiction des pairs (fratrie, camarades d’école…)
-la parole (entre adultes, avec l’enfant…)
-la communication non verbale (les intentions)
-A ce sujet, les psychosociologues s’accordent d’ailleurs pour dire qu’ « une bonne relation aux autres est une clé du « bien apprendre » car elle permet un développement harmonieux du cerveau. »